Nos ressentis pour la grossesse / l'enfant d'après
Doit-on vraiment préciser que le stress est omniprésent ? Que l'on s'inquiète énormément ?
Que l'on panique au moindre signe de maladie, manque d'activité ou autre ?
Vous vous doutiez déjà que ces émotions, sensations seraient présentes et c'est bien le cas...
D'autres témoignages et explications concernant ces ressentis dans l'onglet concernant les sites Internet.
L'enfant d'après, ce désir d'avoir un enfant alors que que l'on vient de perdre notre tout-petit est parfois troublant et amène son lot de questions. Est-ce une bonne idée ? S'agit-il d'un enfant de remplacement ? Pourquoi en ai-je besoin ? Y-a-t-il un délai à attendre ?
N'hésitez pas à visionner les vidéos de Christophe Fauré qui amène beaucoup de réponses. En voici un résumé :
- On conseille d'éviter les dates anniversaires semblables mais cela peut arriver.
- L'arrivée d'un autre bébé est bénéfique pour le couple parental, c'est la confiance en la vie qui reprend ses droits.
- Cet enfant ne sera pas un enfant de remplacement où le nouvel enfant est l'enfant décédé pour le parent. Ce risque est plus présent quand il y a des fragilités psychiatriques existantes.
- Aucune étude ne démontre de danger pour le bébé lorsque sa maman pleure pendant la grossesse. Il est important de parler à ce tout-petit en devenir.
- Avoir cet autre enfant, ce n'est pas oublier et passer à autre chose.
- Il est possible de se sentir coupable, avoir l'impression de trahir son petit décédé.
- La naissance et les premiers mois peuvent être troublants car ils ravivent et bouleversent les émotions.

Je demandais souvent à mon bébé de faire des coups pour vérifier qu'il était toujours là, que son coeur ne s'était pas arrêté. Je n'arrivais pas à dormir tant que je n'avais rien senti.
Quand ma deuxième fille est née en bonne santé,, je me réveillais plusieurs fois la nuit et vérifiais constamment en posant ma main sur elle qu'elle respirait pendant son sommeil.
Plus la grossesse avançait, plus le stress était important. J'avais cette grande responsabilité d'avoir un bébé vivant pour éviter la tristesse de mes proches comme si la mienne ne pouvait pas être plus grande. J'ai beaucoup vérifié les mouvements de bébé et je me suis souvent demandé si je devais aller vérifier le coeur de bébé à l'hôpital.
Lors de la naissance de notre petite dernière, j'étais tellement soulagée lorsqu'elle est née vivante mais ce qui m'a vraiment marqué, c'est la chance de rentrer à la maison avec elle.
Il faut gérer beaucoup d'émotions contradictoires car on oppose les sentiments de notre bébé décédé avec ceux de notre bébé vivant.
Malgré tout, elle est comme un baume sur nos coeurs.
A chaque séparation avec ma seconde fille, je revis la perte de mon ainée.
A chacune de ses évolutions, j'ai l'impression que sa soeur s'éloigne de moi et que je la perds à nouveau, même si je sais bien qu'elles sont deux personnes différentes.
Beaucoup parlent de bébé arc-en-ciel pour l'enfant d'après. De mon côté, j'ai préféré "bébé espoir" car elle était ma lueur à travers cet abîme de tristesse.
